Sobriété énergétique JLL

Sobriété énergétique dans l'immobilier tertiaire

La sobriété énergétique est nécessaire pour lutter contre le dérèglement climatique. Le Dispositif Éco Énergie Tertiaire imposait aux assujettis de renseigner leurs données de consommations d’énergie de 2020 et 2021 au 30 septembre 2022. En quoi consiste la sobriété énergétique dans le secteur tertiaire, et quels sont les leviers à activer ? 

La sobriété énergétique appliquée aux entreprises du tertiaire : qu’est-ce que c’est ?

Extinction des lumières, baisse de la température de chauffage en hiver, en quoi consiste la sobriété énergétique dans le tertiaire ?

Zoom sur la sobriété énergétique des bâtiments tertiaires

La sobriété énergétique désigne la réduction volontaire et organisée des consommations d’énergie. Dans le tertiaire, elle concerne à la fois les propriétaires et les locataires de bâtiments tertiaires, dès lors que les bâtiments ou locaux d’activité à usage tertiaire ont une surface d’exploitation supérieure à 1 000 m2. 

Décret tertiaire, de quoi s’agit-il ?

Le  Dispositif Éco Énergie Tertiaire (DEET) – plus communément appelé Décret tertiaire – est central dans la stratégie nationale de réduction des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur tertiaire. 

Le décret tertiaire est une obligation réglementaire imposée aux entreprises du tertiaire pour tendre vers la sobriété énergétique. En d’autres termes, il s’agit de modifier les habitudes de consommation d’énergie des acteurs du tertiaire, afin de réduire progressivement leur consommation d’énergie dans le but de limiter au maximum le dérèglement climatique. Les objectifs du décret tertiaire sont de réduire la consommation d’énergie de 40 % d’ici 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050. 


Quelles sont les mesures concrètes de sobriété énergétique à mettre en place à court terme ?

Pour les entreprises du tertiaire, certaines mesures simples peuvent d’ores et déjà être mises en place pour limiter la consommation énergétique de leur bâtiment et tendre ainsi vers plus de sobriété. En effet, les principaux postes de consommation concernent le chauffage (49 %), l’éclairage – notamment dans les commerces et les transports —, mais aussi la cuisson, l’eau chaude sanitaire ou encore le froid alimentaire dans les cafés, restaurants, hôtels, etc.

Le chauffage

Le chauffage est extrêmement énergivore, c’est pourquoi le Gouvernement invite les hôtels, restaurants et hébergements touristiques à réduire la température à 17°C dans les salles inoccupées, les chambres, les couloirs, les salles de sport, etc. Le plan de sobriété du Gouvernement prévoit aussi de baisser d’1°C la température des piscines intérieures et extérieures, saunas, jacuzzis, etc. Dans les bureaux, le Gouvernement incite aussi les employeurs à adopter une température raisonnable en hiver, et éviter la climatisation en été. 

La lumière

Dans son plan de sobriété énergétique, le Gouvernement incite à baisser la lumière de 30 % en présence du public dans les magasins et centres commerciaux. Il préconise également de baisser de 50 % l’éclairage de la surface de vente avant l’arrivée des clients. Enfin, il est conseillé d’éteindre les publicités et enseignes lumineuses après la fermeture des magasins. Dans les bureaux, il convient d’éteindre l’éclairage intérieur dès inoccupation des lieux, mais aussi de moderniser l’éclairage et de l’associer à des dispositifs de détection. 


Les leviers d'amélioration de l'immobilier tertiaire à long terme

Quels sont les leviers à activer pour une sobriété énergétique durable dans le secteur tertiaire ? 

L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments

Les performances énergétiques d’un bâtiment dépendent de son isolation mais aussi de son système de chauffage. Le secteur tertiaire représente en effet 1/3 de l’énergie consommée pour faire fonctionner les bâtiments existants alors qu’ils ne représentent qu’un quart du bâti. Avant de s’attaquer au remplacement d’un système de chauffage, il convient d’abord de s’assurer de la bonne isolation thermique des bâtiments et procéder aux travaux d’isolation si besoin.

Promouvoir des mobilités moins carbonées

Favoriser le covoiturage dans les zones mal desservies par les transports en commun, proposer un forfait mobilité durable pour les cyclistes, prendre en charge 100 % des titres de transport : toutes ces mesures sont des exemples de ce qui peut être mis en place pour favoriser des transports moins émetteurs de CO2. 

Les entreprises peuvent aussi agir en supprimant les déplacements professionnels inutiles et en préférant le ferroviaire à l’aérien. Le confinement a aussi montré que les réunions en visioconférence sont une alternative fiable. 

Favoriser des partenaires et fournisseurs locaux et responsables

Savoir d’où viennent ses produits, comment ils sont fabriqués, par qui et combien de kilomètres ils ont parcouru, tout cela doit être pris en compte. En choisissant des producteurs locaux, responsables et engagés, les entreprises favorisent les circuits courts tout en favorisant la main d’œuvre locale

Partage et mutualisation des espaces

Le partage des espaces de travail, à l’instar des espaces de coworking, permet de mutualiser l’énergie utilisée pour faire fonctionner un bâtiment, tant en termes de chauffage que d’éclairage. Cela assure également une meilleure occupation des locaux comparés à des bureaux traditionnels.  

A lire aussi : Comment les entreprises s’adaptent face aux risques climatiques qui pèsent sur l’immobilier ?


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