Le contrôle d’accès : un moyen de prévention
Le contrôle d’accès consiste à limiter l’accès à un bâtiment, un périmètre, une machine ou un service au sein d’une entreprise.
Véritable mesure de sécurité au travail, il vise essentiellement à limiter les intrusions, protéger le patrimoine physique et informatique d’une entreprise ainsi que les individus qui y travaillent au quotidien. Le contrôle d’accès permet également de se prémunir contre d’éventuels piratages et peut jouer un rôle dans la prévention des accidents.
La sécurité au sein de l’entreprise est une problématique à ne pas négliger, surtout lorsque l’activité principale de celle-ci s’inscrit dans un domaine sensible en raison des biens et/ou des données traitées au quotidien.
Quels dispositifs pour améliorer la sécurité au travail ?
Il y a quelques décennies, les accès aux locaux étaient essentiellement protégés par des clés physiques et mécaniques permettant de verrouiller les lieux où les passages devaient être limités. Au fil du temps, le développement de la technologie a permis d’apporter de nouvelles solutions pour mieux protéger les locaux sensibles.
De nombreux dispositifs permettent aujourd’hui d’autoriser ou refuser l’accès à un lieu où une machine en fonction de paramètres définis en amont. Le type de profil des salariés (employés, manager, responsable, personnel de nettoyage, etc.), le jour et l’heure font partie des nombreux paramètres pouvant être pris en compte pour renforcer la sécurité au sein de l’entreprise. Les droits peuvent être à tout moment débloqués ou révoqués.
On distingue plusieurs types de solutions pour améliorer la sécurité des individus au travail et celle des biens. Ces derniers peuvent être combinés en fonction du degré de sécurité souhaité pour les salariés, de l’activité professionnelle ou de la configuration des locaux ou des bureaux.
Limiter les accès
En complément de la clé et du cadenas classique, il est possible limiter les accès à des bureaux ou à des locaux d’activité grâce à :
- des badges ;
- des cartes à puce ;
- des codes d’accès ou des mots de passe ;
- un interphone, équipé d’un système de vidéo ou non, permettant de réguler les entrées au sein d’un bâtiment et de déverrouiller une porte à distance ;
- un portillon d’accès : il s’agit d’une barrière physique pouvant être ouverte à l’aide d’un badge, d’une carte ou par l’intervention manuelle d’un opérateur en charge de la régulation des accès (agent d’accueil dans un immeuble, agent de sécurité…) ;
- à la biométrie : elle permet de reconnaître un individu grâce à ses caractéristiques physiques. Une empreinte digitale ou oculaire peut par exemple servir à obtenir un droit d’accès.
À noter : L’installation d’un dispositif d’alarme anti-intrusion permettra également de renforcer la sécurité des lieux durant la nuit ou durant les périodes de fermeture prolongée.
Surveiller les locaux grâce à la vidéosurveillance
La vidéosurveillance (créer un lien vers l’article « Sécuriser ses bureaux afin d’être couvert en cas de cambriolage « écrit en S22) est une autre manière de renforcer la sécurité en entreprise. Ce dispositif consiste à installer des caméras de surveillance dans un lieu public ou privé, à titre de prévention. La vidéosurveillance sert ainsi à observer les accès d’un bâtiment ou les lieux « sensibles » susceptibles de faire l’objet de vols ou les lieux où pourraient se produire des agressions. La surveillance peut être effectuée de manière automatique ou être assurée en directe par des opérateurs humains, sur place ou à distance.
À noter qu’en cas de recours à la vidéosurveillance, la loi informatique et liberté impose à l’employeur d’informer ses salariés de la présence de caméras.
Par ailleurs, selon la CNIL, les éventuelles vidéos enregistrées ne pourront être conservées au-delà d’un mois et ne pourront être visualisées que par des personnes habilitées à le faire comme le responsable de la sécurité dans l’entreprise ou l’employeur. En cas de non-respect de ces règles, l’entreprise s’expose à une amende et à une peine d’emprisonnement.
Quid des données ?
La sécurité en entreprise passe également par la protection des données informatiques. Si l’activité de l’entreprise implique l’utilisation d’ordinateurs au quotidien, il convient, à minima, de mettre en place des mots de passe distincts pour chaque poste de travail afin de limiter les tentatives d’utilisation frauduleuse. Les risques d’espionnage, de piratage, de perte de données ou d’erreurs de manipulation sont également à prendre en compte.
Il est donc important de filtrer les courriers électroniques, protéger le réseau informatique et de procéder à la sauvegarde des données qui, il ne faut pas l’oublier, sont à la fois une base de travail et constituent la mémoire de l’entreprise.
La mise en place de dispositifs de sécurité au travail, doit aller de pair avec une sensibilisation des salariés. Il est primordial d’informer les salariés des mesures mises en place au sein de l’entreprise afin qu’ils restent vigilants.