Le dol en droit civil et le vice du consentement
En droit civil, le dol désigne une tromperie volontaire entre deux parties signataires d’un contrat. Le droit des contrats, branche du droit civil, considère cette manœuvre comme un vice du consentement, un acte sanctionné à condition d’être prouvé.
Comment prouver l’existence d’un dol et d’un vice du consentement ? Quelles sont les peines encourues pour la partie mise en cause ?
Comment prouver l’existence d’un dol et d’un vice du consentement ? Quelles sont les peines encourues pour la partie mise en cause ?
Le dol en droit civil : définition
Le contrat est considéré comme un acte juridique consenti entre deux parties. Agissant comme une convention, il permet d’accéder à des droits (droits d’occupation, d’utilisation, de location, etc.). Selon l’article 1108 du Code civil, un contrat est valable s’il réunit quatre conditions :- les parties doivent donner leur consentement et être légalement responsables ;
- elles doivent s’accorder autour d’une cause licite et d’un objet certain ;
- le consentement doit être donné en toute connaissance de cause, sans recours à la violence ou au dol ;
- si le dol est constaté, il conduit à la nullité du contrat.
Comment prouver le vice du consentement ?
Le contrat est considéré comme nul si le dol est confirmé. À ce titre, plusieurs éléments peuvent prouver l’acte de déloyauté.- L’erreur provoquée
- La manœuvre émanant du cocontractant
Selon le droit civil, le dol repose sur un élément intentionnel, mais n’est pas forcément lié à l’intention de nuire au cocontractant. Il est donc primordial de vérifier que le cocontractant a trompé l’autre partie de manière volontaire, et que l’auteur de la tromperie savait que son stratagème aurait un rôle déterminant pour convaincre l’autre partie de signer le contrat. Si le caractère intentionnel n’est pas reconnu, le vice du consentement n’est pas établi et le dol est rejeté.
Les sanctions encourues en cas de dol
Une fois qu’il a été prouvé, le dol peut avoir des conséquences à la fois sur la validité du contrat, et sur la responsabilité civile de la partie mise en cause.- Nullité du contrat
- Responsabilité civile
Si le dol n’a pas déterminé le consentement, il est sanctionné comme une faute conflictuelle, n’engageant que la responsabilité civile de l’auteur.
Pour être validée, l’action en responsabilité doit être intentée dans un délai de 5 à 10 ans, en fonction de la nature du préjudice. Un dol ne pouvant pas être supposé ou présumé, la victime doit apporter la preuve de l’intention de tromperie de la part du cocontractant. S’il s’agit d’un vendeur professionnel, en cas de manquement à son obligation d’information, son intention est automatiquement impliquée.
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