Casual Friday : les codes vestimentaires en entreprise se libèrent
Le concept né aux États-Unis a-t-il fait des adeptes en France ? Qu’est-ce qui est permis concernant les tenues vestimentaires en entreprise? La réponse de Ciel, mon bureau !.
Le Casual Friday, tout un concept
Inventé aux États-Unis, le Casual Friday a conquis une majorité d’entreprises outre-Atlantique pendant les « années Internet », entre 1997 et 2005, avant de s’exporter dans le reste du monde.
Bousculer les codes et effacer les frontières hiérarchiques
La tendance consistant à s’habiller de façon décontractée le vendredi s’est d’abord affirmée dans les milieux de la communication, des médias et de l’informatique. Le jour choisi s’est imposé de lui-même, représentant à la fois la dernière journée de travail de la semaine et la veille du week-end, synonyme de détente.
Les employés peuvent ainsi profiter du Casual Friday en optant pour une tenue moins austère que le costume-cravate ou le tailleur qu’ils portent le reste de la semaine. Un rituel qui permet à certains d’être plus à l’aise dans leurs baskets, au sens propre du terme, d’instaurer une bonne ambiance, mais aussi de casser les codes hiérarchiques et de gommer la distance sociale générée par un costume.
Ce qui est permis… et ce qui ne l’est pas
Si Casual Friday rime avec « décontracté », il existe tout de même des limites à ne pas franchir. Alors que les jeans, tee-shirts, polos et autres paires de baskets sont rentrés dans les mœurs, les tongs et autres shorts devront attendre les vacances pour sortir du placard.
Par ailleurs, vendredi ou pas, certains employés comme les cadres, les commerciaux ou encore les personnels d’accueil sont tenus de conserver un look classique, au nom de l’image qu’ils véhiculent auprès du public et des clients.
Les codes vestimentaires en entreprise sont tenaces en France
En France, dans les PME et les grands groupes, le code vestimentaire de l’entreprise n’est pas indiqué dans le règlement intérieur, sauf lorsque les employés sont appelés à porter un uniforme ou une tenue de protection. La culture d’entreprise suffit en général à indiquer les codes vestimentaires à respecter.
Malgré un effet de mode passager durant les années Internet, le Casual Friday ne s’est donc jamais réellement imposé en France. Une grande partie des entreprises optent soit pour le style classique, soit pour le style décontracté, et l’applique tous les jours.
Néanmoins, grâce au vent de liberté insufflé par le concept, les codes vestimentaires de l’entreprisese sont assouplis ces dernières années, même dans les entreprises les plus strictes, où les vestes de tailleurs, les escarpins et les cravates ne sont plus forcément exigés.
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Le Casual Friday, déjà démodé ?
Si le concept n’a pas déchaîné les foules en France, la popularité du Casual Friday aux États-Unis s’est étendue aux autres jours de la semaine dans l’univers de la communication et du web. Au point que l’on voit à présent émerger le Formal Friday, durant lequel les employés sont invités à revêtir leur plus beau costume. Un moyen de bousculer le quotidien, mais aussi d’améliorer les performances de chacun : en effet, les adeptes de cette nouvelle tendance affirment que les messages managériaux passent mieux lorsque les salariés sont en costume. Ces derniers gagneraient à la fois en créativité et en sérieux.
Après les tenues décontractées, une agence de communication britannique est allée plus loin dans sa volonté de casser les codes vestimentaires de l’entreprise. Exit le Casual Friday et le Formal Friday : l’entreprise est passée à la vitesse supérieure avec le Naked Friday, où les salariés ont eu le droit de travailler entièrement nus. A priori, la route est encore longue avant que la tendance ne s’exporte en France…