Gestion d’équipe : comment composer avec les tempéraments difficiles ?

En tant que manager, parvenir à faire cohabiter différentes personnalités dans une équipe est primordial pour une bonne dynamique de groupe et préserver une bonne ambiance. Comment gérer les tempéraments difficiles au sein d’une équipe ?

Le « retardataire »

C’est plus fort que lui, il n’est jamais à l’heure…Et il aura toujours de bonnes raisons (selon lui) pour se justifier. En cas de retards trop fréquents, convoquez le salarié afin d’en discuter et de lui rappeler les horaires de travail de l’entreprise. Exposez par ailleurs les répercussions de son attitude comme le manque de respect démontré envers ses collègues qui doivent l’attendre, la perte d’argent pour l’entreprise qui le paie lorsqu’il n’est pas là, la mauvaise image auprès de la clientèle s’il n’est pas disponible lorsqu’il est supposé l’être…

Pour une meilleure gestion de l’équipe et pour éviter d’exacerber le mécontentement des collaborateurs, n’attendez pas le retardataire pour débuter une réunion et ne vous interrompez pas pour résumer les propos échangés lorsqu’il arrive.

Si les remarques verbales et les entretiens réguliers n’entraînent aucun changement, une lettre d’avertissement, un accord amiable sur le rattrapage des heures ou une baisse de salaire peuvent être envisagés.

Le bavard

Tout le monde connaît le détail de ses futures vacances ou le résumé de sa dernière soirée…Et pour cause, il les raconte à qui veut les entendre (ou non) et à la moindre occasion, que cela soit pendant la pause café ou, moins bien, pendant les temps de travail ou en présence de clients. À long terme, le bavard peut agacer ses collègues et influer sur leur concentration. Sa productivité peut aussi en pâtir.

Pour « recadrer » le bavard, ne l’infantilisez pas : dialoguez. Pendant les réunions, n’hésitez pas à rappeler l’ordre du jour si vous constatez des digressions ; au quotidien, redirigez les conversations sur le travail et n’hésitez pas à vous enquérir de l’avancée d’un dossier et de la tenue des délais.

Rappeler calmement lors d’une discussion que l’entreprise est un lieu de travail et que la vie personnelle n’y a pas sa place peut parfois s’avérer nécessaire.

L’antipathique

Un comportement peu amène et des petites piques à répétition sont les armes de l’antipathique et il n’hésite pas à s’en servir avec tout le monde, même vous.

En tant que manager, n’entrez pas dans son jeu et ne perdez votre calme. Un entretien permettant au perturbateur d’exposer les motifs de son comportement est impératif pour éviter l’escalade.

Si des motifs valables de mécontentement sont exposés, voyez s’il est possible de trouver des compromis. Une entrevue est aussi l’occasion de rappeler que l’entreprise n’est pas un lieu où les salariés ont l’obligation de se faire des amis. Les règles de savoir-vivre au bureau imposent que chacun fasse preuve de respect envers les autres et agisse pour éviter les tensions nuisibles à la cohésion d’équipe.

L’hypersensible

L’hypersensible prend tout à cœur, même les remarques anodines. Sa susceptibilité exacerbée peut poser problème avec ses interlocuteurs quotidiens et entraîner des réactions disproportionnées. Pour éviter les mauvaises interprétations, employez un vocabulaire précis non équivoque. S’il s’emporte, interrompez la conversation jusqu’à ce qu’il ait retrouvé son calme, cela évite les emportements peu constructifs.

Vérifiez par ailleurs que cette hypersensibilité n’est pas liée à un mal-être au travail ou un problème d’ordre personnel. Gérer son équipe peut en cas de nécessité impliquer d’orienter le salarié vers le médecin du travail lorsque l’on est dépassé.

L’anxieux

L’anxieux se caractérise par sa peur de ne pas être à la hauteur, des doutes quant à ses capacités et une tendance à se faire du souci de manière parfois injustifiée. Un pessimisme exprimé de manière récurrente peut se répandre comme une traînée de poudre et être nuisible à l’équipe. En pratique, veillez à faire des points réguliers avec l’anxieux ; vérifiez que ses missions sont à sa portée ; donnez lui des conseils pour mieux organiser son travail et éviter le stress ; quand vous parlez, demandez lui d’être factuel : ne faites pas trop de cas des angoisses injustifiées ; mettez en avant les points positifs lorsqu’il y en a.

Le suffisant

Il est meilleur que les autres, connaît tout sur tout et tout le monde le sait…Puisqu’il ne manque jamais une occasion de le rappeler. Pour qu’il ne perturbe pas la bonne gestion de l’équipe, ne le laissez pas prendre de pouvoir et écraser ses collègues. À l’occasion et devant témoins, rappelez que tout le monde peut faire des erreurs, et en réunion, rappelez les ordres du jour s’il cherche à se mettre en avant.

Gérer une équipe ainsi que tous les tempéraments qui la compose n’est pas toujours aisé pour un manager. Si l’exercice peut être difficile au début, l’expérience permet de considérablement s’améliorer au fil du temps.

Dans tous les cas, veillez toujours à conserver votre calme et à privilégier le dialogue. Si nécessaire, notamment avec les cas difficiles, consignez le contenu de vos entretiens et les compromis trouvés afin de pouvoir faire le point quelques mois plus tard et voir les évolutions.

Avez-vous déjà eu affaire à des cas difficiles ? Quelles solutions avez-vous mis en place ?

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