Quartier de la Confluence : un éco-quartier en devenir
Ancienne friche industrielle abandonnée, le quartier de la Confluence à Lyon a subi une transformation profonde au cours de la dernière décennie. Ses nouveaux aménagements, pensés pour répondre aux exigences du développement durable, en font un éco-quartier au devenir prometteur. Focus sur les aménagements et les dispositifs mis en place.
Quartier de la Confluence : génèse
Le quartier de la Confluence jouait, jusqu’à son déclin au 20ème siècle, un rôle important dans les activités industrielles et logistiques de la ville de Lyon. Le site a ensuite connu la déshérence, constituant pendant longtemps un espace sans vie au cœur de la ville de Lyon, avant que la SEM Lyon Confluence ne soit créée au début des années 2000 afin d’initier un projet de réaménagement devant redonner vie aux 150 hectares en friche.Le projet de réhabilitation du quartier de la Confluence a été pensé de manière à créer une extension au centre ville. Il vise dans le même temps à augmenter le rayonnement de l’agglomération en mettant sur pied un quartier novateur tourné vers le développement durable et mettant en valeur les fleuves et les qualités paysagères du site.
La mixité fonctionnelle, ciment du quartier de la Confluence
La volonté de construire un écoquartier s’est manifestée dans un premier temps à travers la création d’un quartier axé sur la mixité fonctionnelle, dynamique et surtout durable. La première phase du projet programmait ainsi la construction de 130 000 m2 de logements, 130 000 m2 de locaux tertiaires et d’activité, et 120 000 m2 de locaux dédiés aux commerces, services, hôtels et loisirs.On notera également l’importante part laissée aux espaces verts, avec notamment les 14 hectares du parc de Saône, et aux espaces publics.
La volonté de durabilité et de dynamisme s’est aussi concrétisée à travers l’installation d’une institution politique centrale, l’Hôtel de région, et le renforcement de la vie culturelle de ce territoire, à travers l’imposant (et polémique) Musée des Confluences, et l’accueil d’évènements majeurs comme Les Nuits Sonores ou la Biennale d’Art Contemporain.
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La Confluence, un futur éco-quartier prometteur
La volonté de faire du quartier de La Confluence un éco-quartier exemplaire se manifeste sur plusieurs plans.Le transport
Des efforts ont été fournis pour faciliter l’accessibilité des lieux tout en limitant la présence de modes de transports polluants. Cela passe par la mise en place d’un Plan de déplacements urbains (PDU) qui limite les déplacements en voiture. Il se traduit notamment par :- le prolongement de la ligne de tramway T1 qui dessert désormais 4 arrêts dans la zone de La Confluence et la relie à la gare multimodale de Perrache ;
- l’augmentation du nombre de lignes de bus dans la zone, qui sont aujourd’hui au nombre de 16 ;
- l’encouragement de l’intermodalité, avec la mise en place de parcs relais ;
- le développement des modes « doux » avec la multiplication des stations Velov’ et des pistes cyclables, ainsi que des espaces permettant la marche comme la promenade de 2,3 km le long de la Saône.
Vers une consommation énergétique exemplaire
Le quartier de La Confluence affiche de grandes ambitions en matière d’économies d’énergie avec la construction de bâtiments HQE (Haute qualité environnementale), mais aussi de bâtiments à énergie positive. C’est notamment le cas du complexe HIKARI, un ensemble de 3 bâtiments mixant logements, entreprises et commerces, qui a été conçu pour produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Une réflexion a également été menée afin d’augmenter la proportion de toitures végétalisées pour optimiser la température des bâtiments (et donc limiter le chauffage) et augmenter la proportion de surfaces photovoltaïques. Pour la ZAC 2, l’objectif est par exemple de couvrir 55 % des besoins en électricité grâce au photovoltaïque.La construction d’un réseau de chaleur urbain (RCU) au bois est également en cours, pour alimenter les bâtiments en chauffage et en eau chaude sanitaire. Il s’étend pour le moment dans le quartier de Sainte-Blandine mais doit à terme s’étendre à tous les nouveaux bâtiments concernés par la seconde phase de réhabilitation de La Confluence.
Ce dispositif permet de faire un pas supplémentaire vers un écoquartier au fonctionnement optimal, et de contribuer à l’atteinte de l’objectif « zéro carbone » du Plan d’Action Durabilité (PAD) signé entre le Grand Lyon, la Société Publique Locale d’Aménagement Lyon Confluence et WWF.
La biodiversité accueillie à bras ouverts
La nature a pleinement sa place dans le quartier de La Confluence. On notera que 60 % des espaces en contact avec la Saône ont été réaménagés de manière à accueillir parcs, bassins et autres jardins aquatiques. Le Parc de la Saône, l’un des éléments les plus emblématiques, comptera à terme 14 hectares, soit un véritable poumon vert au cœur de la ville. La place nautique et son port de plaisance, avec ses 2 hectares de gradins et ses 2 hectares de bassin accueillant l’eau de la Saône apportent aussi une agréable touche de nature et s’insèrent parfaitement dans le quartier.La nature se manifeste aussi à travers des places publiques arborées et la multiplication des toitures végétalisées. Le choix des essences plantés est guidé à la fois par le climat rhônalpin et par la volonté de favoriser le développement d’une faune et d’une flore riche.
Déchets et consommation d’eau
La consommation potable doit être réduite de 50 % d’ici 2030. Pour ce faire, une attention particulière est portée à l’utilisation des eaux de pluies et des eaux grises (salle de bain, lavabos, lave-vaisselle, lave-linge…), sans compter le choix de plantes et végétaux peu gourmands en eau sur le territoire.Côté déchets, l’objectif est de réduire de 30 % la part des déchets non recyclés, non récupérés et non compostés.
Tourné vers le développement durable et le mieux vivre pour les habitants comme pour les entreprises, le quartier de La Confluence est le premier quartier durable de France labellisé WWF. Il s’est aussi vu récompensé du prix « formes urbaines et densité » du palmarès des Ecoquartiers en 2009.
Ce territoire constitue aujourd’hui l’un des porte-étendards symbolisant la volonté de Lyon de se positionner parmi les métropoles qui comptent et innovent. Les projets des années à venir, et particulièrement la rénovation énergétique des bâtiments anciens devraient permettre à la Confluence d’atteindre le rang de véritable écoquartier.
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