Le phénomène, répandu aux USA, pourrait bien devenir réalité au sein des entreprises françaises d’ici quelques années. Outre-Atlantique, les dirigeants sont de plus en plus nombreux à se soucier de la santé des salariés et à les encourager à perdre du poids, par le biais de différentes initiatives qu’ils financent.
Cette démarche intervient dans un pays où l’obésité atteint des taux élevés ; un tiers des adultes serait en effet concerné par la maladie, qui aurait un coût avoisinant les 73 milliards de dollars par an pour l’État américain. Suivi nutritionnel pour des repas équilibrés, exercices physiques, conseils psychologiques et groupes de parole fleurissent donc pendant les heures de travail, avec à la clé une perte moyenne de 7 kilos pour les participants au programme.
Si l’initiative a pour but d’améliorer la santé en entreprise, l’objectif à plus long terme consiste surtout à améliorer le rendement de celle-ci. Car les problèmes d’obésité coûtent cher. Ils représentent environ 9% des soins de santé et occasionnent des pertes en raison des absences pour motif médical répétées. Un employeur sur trois propose ce type de programme, accompagné parfois d’un allègement de cotisations à l’assurance santé pour les volontaires.
L’initiative comporte toutefois des bémols, puisqu’elle place les salariés dans une chasse quotidienne aux calories et instaure parfois un climat de compétition. Dans la course à la réussite, certains employeurs n’hésitent pas à recourir à la manière forte, en prenant en charge certains médicaments pour mincir ou des opérations de chirurgie. Entre santé des employés et volonté d’obtenir des résultats toujours meilleurs, où se situe la limite de tels programmes ?