Quartier d’affaires à Lyon : Gerland, le centre stratégique émergeant

Le quartier de Gerland, nouvel eldorado des entreprises ?

Si l’on considère l’année 2014 dans sa globalité, le quartier de Gerland s’est hissé en tête des pôles tertiaires les plus dynamiques de l’agglomération. En termes de surface, 24 % des ventes et des locations de bureaux ont eu lieu dans ce secteur, contre 19 % dans le quartier de la Part-Dieu, pourtant connu comme étant le 2^e quartier d’affaires français après la Défense.

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Un « tour de force » dû à plusieurs grosses opérations : le regroupement des activités du géant de la santé « Sanofi » sur plus de 15 000 m², la location de 6 000 m² de bureaux par la Métropole de Lyon ainsi que l’achat de 6 200 m² de locaux par Stef, acteur du transport frigorifique. Dans les mois à venir, le centre d’ingénierie nucléaire d’EDF et l’entreprise publique de transport d’électricité RTE devraient leur emboîter le pas, confirmant la montée en puissance de ce quartier d’affaires à Lyon.

Gerland ne représentait que 6 % des transactions en matière d’immobilier d’entreprise à Lyon en 2008. Le quartier a su valoriser ses anciennes friches industrielles pour relancer son attractivité et miser sur les activités tertiaires.

Un quartier d’affaires aux nombreux atouts

30 000 personnes travaillent déjà au sein du quartier de Gerland ; un chiffre voué à augmenter dans les années à venir, au vu de son potentiel d’attraction auprès des nouvelles entreprises.

Le prix de l’immobilier constitue un critère de choix de taille. La location de bureaux neufs s’élève en moyenne à 210€ par m², contre 260 à 300€ à la Part-Dieu. Un argument considérable pour les entreprises recherchant de grandes surfaces pour développer leur activité. Contrairement au quartier d’affaires de la Part-Dieu, vertical et dominé par les tours d’immeubles, le quartier de Gerland se développe sur 70 hectares, de quoi laisser aux entreprises l’espace dont elles ont besoin.

Le quartier se développe ainsi à la manière des campus « à l’anglo-saxonne », mêlant entreprises et enseignement supérieur grâce à l’ENS, l’Institut supérieur d’agriculture et d’agroalimentaire ou encore l’université Lyon 1. Le tout se développe au cœur d’un cadre agréable et arboré, avec le parc de Gerland par exemple. Autre point positif, le quartier d’affaires lyonnais a également bénéficié de l’arrivée du métro en 2000 et du tramway l’an dernier pour relier le quartier de Confluence tout proche et en faire un pôle accessible à tous.

Un quartier spécialisé et axé sur la santé

Tandis que le quartier de la Part-Dieu joue la carte du multisectoriel, le quartier de Gerland affiche la couleur d’entrée de jeu et se spécialise dans le domaine de la santé. Objectif : gagner en visibilité et faire connaître Lyon sur la scène internationale, au même rang que Boston, New-York ou Bâle. Le domaine compte déjà 5 000 salariés et 2 750 enseignants chercheurs, répartis au sein de laboratoires de recherches et d’une centaine d’entreprises, qu’il s’agisse de start-up ou de géants de la santé.

Parmi les acteurs majeurs de ce Biodistrict, on trouve le pôle de compétitivité Lyonbiopole, le laboratoire P4 étudiant les virus en cours d’extension, l’institut de recherche Bioaster et les géants BioMérieux, Merck Serono, Mylan et Sanofi. Ce dernier, implanté depuis 1887 dans le quartier d’affaires à Lyon, occupe à lui seul 70 000 m² de locaux et emploie au total 1 800 salariés au sein de ses différents bâtiments. Une extension dans deux bâtiments en construction est prévue dans les deux années à venir.

Bénéficiant d’un effet boule de neige, le quartier de Gerland est en passe de devenir un véritable hub international en matière de recherche.

Les faiblesses de Gerland

Bénéficiant de la saturation du quartier d’affaires de la Part-Dieu, le quartier de Gerland conserve toutefois quelques lacunes par rapport à son homologue. À commencer par les commerces très clairsemés, qui en font une zone de travail et pas un endroit « à vivre ». Une fois les heures de bureau terminées, le secteur se vide totalement de ses occupants contrairement au quartier de la Part-Dieu, riche du centre commercial le plus grand d’Europe, et pourvu de nombreux restaurants et lieux de détente comme des salles de sport, des salles de cinéma, des centres de beauté et de salons de coiffure.

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Pour donner un regain de vie à Gerland, deux pôles d’animation devraient émerger dans les années à venir. L’un, déjà existant entre la brasserie Ninkasi et l’avenue Debourg, accueillera prochainement une bibliothèque et un centre commercial. Le second, près de la voie ferrée vers la ZAC des Girondins, devrait se doter de 2 800 logements neufs à l’horizon 2030, ainsi que de commerces de proximité.


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