Le surprésentéisme au travail est un problème de santé qui a toujours existé, même s’il reste encore méconnu. Il désigne le fait de continuer à travailler alors que l’état de santé du salarié justifie un arrêt maladie.
Peu relayé, le phénomène concernerait pourtant 55% de la population active et représenterait dix journées par an et par personne, soit un peu moins que l’absentéisme. Le surprésentéisme au travailtouche toutes les catégories professionnelles, des chefs d’entreprises aux ouvriers, en passant par les travailleurs indépendants ou précaires. Les salariés atteints d’une pathologie lourde et qui souhaitent continuer à travailler pour maintenir un lien social sont une autre facette de ce phénomène.
Les facteurs qui expliquent un tel comportement sont multiples : le collectif de travail, la culture d’entreprise, un investissement trop important dans son travail, un délai à respecter qui ne permet pas de s’absenter, mais aussi et surtout le facteur individuel, dont certaines pathologies mentales.
Le surprésentéisme au travail peut paraître favorable aux entreprises, en apparence seulement. N’étant pas dans sa forme optimale, l’employé est exposé à une baisse de la qualité du travail, à un risque accru de subir un accident du travail ainsi qu’à un risque d’aggravation de son état de santé… qui peut éventuellement déboucher sur un arrêt de travail plus long que celui nécessaire à l’origine.