Pourquoi ce retard en France ?
• Des chiffres parlant côté salariés ...
- 33 % de la population salariée finlandaise pratiquent le télétravail plus de 8h par mois, 28 % aux Etats Unis, 19,5 % en Allemagne contre seulement 8,9 % en France ;
- 54% estiment que leur métier n’est pas en adéquation avec le travail nomade ;
- 30% craignent des réticences managériales ;
- 28% estiment que le travail nomade engendre des contraintes organisationnelles.
• Des partenaires sociaux craintifs jusque là ....
Etant donné l’éloignement que suscite le nomadisme, les partenaires sociaux redoutent des abus des employeurs et un isolement du télétravailleur.
Depuis quelques années, la tendance s’est inversée et les syndicats estiment que la flexibilité du nomadisme influe favorablement sur le stress et l’augmentation des risques psycho-sociaux du salarié.
• Blocage côté employeur...
En l’absence de législation encadrant le travail nomade, c’est à l’employeur de statuer sur le sujet, de définir les termes de ce fonctionnement, de mettre en place le télétravail et de négocier avec les partenaires sociaux.
Ils craignent également pour la sécurisation des données de l’entreprise et estiment que le nomadisme remet en question le principe de management.
Malgré les nombreux atouts que procure le nomadisme, entreprises, salariés et partenaires sociaux français demeurent encore frileux quant à son développement.
La France est encore très loin du taux record européen de télétravail des Finlandais. À quand son réveil ?